Pourquoi un grand ingénieur en fiabilité doit être un complotiste (en quelque sorte !)

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Accrochez-vous, car cela peut paraître étrange : un brin de mentalité conspirationniste est une bonne qualité pour un grand ingénieur en fiabilité ! Oui, vous avez bien lu : un soupçon de pensée conspirationniste pourrait bien être la sauce secrète d'un excellent gardien du temple de la fiabilité industrielle.  

Je sais que vous les avez vus et que vous n'osez pas reconnaître leur existence : ils travaillent dans le sous-sol de leur site industriel, sans lumière naturelle, posent toujours des questions, avec leurs grands tableaux blancs remplis de textes incompréhensibles, à l'exception d'une énigme écrite en rouge au centre : Pourquoi ?

Top 6 des qualités

Avant que vous ne commenciez à imaginer des ingénieurs en fiabilité avec des chapeaux en aluminium, clarifions les choses : il ne s'agit pas de croire que des extraterrestres construisent des machines ou que des sociétés secrètes contrôlent l'équipement industriel (ou peut-être ?). Il s'agit plutôt d'adopter un état d'esprit qui questionne, sonde et voit au-delà de l'évidence. Voici pourquoi une touche de théorie du complot peut être étrangement bénéfique : 

  1. Remettre en question l'indiscutable : Les ingénieurs en fiabilité doivent remettre en question le statu quo. Tout comme les théoriciens de la conspiration remettent en question les récits dominants, les grands ingénieurs ne prennent pas les choses au pied de la lettre. Ils posent la question suivante : "Et si cela ne fonctionnait pas comme ça en a l'air ?". Cette approche encourage à creuser plus profondément et à explorer d'autres possibilités, ce qui peut permettre de découvrir des problèmes cachés avant qu'ils ne deviennent des catastrophes. 
  2. La mentalité du "Et si ?: Et si un problème apparemment insignifiant n'était pas tout à fait anodin ? Un peu de pensée conspirationniste encourage à explorer les "et si" et à envisager les pires scénarios. Il ne s'agit pas de s'attendre au pire, mais de s'y préparer, tout comme les théoriciens du complot se préparent à tout. 
  3. Connecter les points : Les théoriciens de la conspiration sont connus pour relier des événements sans rapport entre eux. De la même manière, les grands ingénieurs en fiabilité excellent dans l'identification de schémas, la connexion de points de données apparemment disparates et l'anticipation de modes de défaillance potentiels en établissant des liens non conventionnels entre divers éléments du système. Une qualité à posséder lorsqu'on dirige des activités d'ACR, c'est certain ! 

Les liens entre les différents points de l'ACR... 

  1. Accepter la paranoïa d'une bonne manière : D'accord, ce n'est pas de la paranoïa pure et dure, mais un peu de scepticisme sain. Il s'agit de regarder constamment par-dessus son épaule, métaphoriquement parlant, pour anticiper ce qui pourrait mal tourner. Après tout, un peu de paranoïa ne fait jamais de mal lorsqu'il s'agit d'éviter des pannes d'équipement catastrophiques... 
  2. Sortir du cadre du manuel d'instruction: Parfois, l'ingénierie de la fiabilité exige de penser au-delà du manuel. Si les théories du complot peuvent étirer la réalité, elles encouragent l'exploration de territoires inexplorés. De même, les grands ingénieurs doivent parfois aller au-delà des pratiques conventionnelles pour trouver des solutions innovantes. 
  3. Prévenir la véritable "conspiration" : D'une certaine manière, la véritable conspiration que les ingénieurs en fiabilité cherchent à mettre au jour est la collusion potentielle de défaillances au sein des systèmes, parfois induite par une mauvaise conception, de mauvaises pratiques d'installation ou de mauvaises méthodes d'exploitation. En jouant les théoriciens de la conspiration - en examinant chaque détail, en explorant des angles non conventionnels - ils déjouent la véritable "conspiration" des multiples défaillances qui complotent pour faire tomber les systèmes. 

La qualité ultime ! 

Ce qui est sûr, c'est que les meilleurs ingénieurs en fiabilité possèdent la capacité innée de chercher par eux-mêmes - une compétence aussi cruciale que n'importe quelle autre dans leur répertoire. Il s'agit d'être un détective solitaire dans le labyrinthe des systèmes, de naviguer habilement à travers les données, les enregistrements antérieurs et les guides de dépannage sans se fier uniquement aux chemins prédéfinis. Cette qualité de "recherche par soi-même" incarne un esprit d'indépendance et de débrouillardise.

Tels des détectives curieux, ils s'aventurent dans les profondeurs des machines complexes, armés de leurs connaissances et d'une soif insatiable de réponses. Leur propension à rechercher des solutions de manière indépendante les conduit souvent à découvrir des solutions non conventionnelles ou des mesures préventives que les manuels pourraient négliger. Cette exploration autonome favorise non seulement une meilleure compréhension des systèmes, mais cultive également une résilience qui s'avère très utile lorsque l'on est confronté à des défis sans précédent. 

Les ingénieurs en fiabilité doivent-ils donc commencer à porter des chapeaux en aluminium ? Absolument pas ! Mais l'incorporation d'une pincée de cette mentalité de questionnement, de sondage et de réflexion hors des sentiers battus peut en effet leur permettre de passer un cap. Il s'agit d'adopter un état d'esprit de "théoricien de la conspiration" - toujours curieux, vigilant et prêt à découvrir des vérités cachées dans les machines et les systèmes. 

PS : dans cette optique, pouvez-vous nous dire si cet article fait partie d'une théorie du complot ? 😊 

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